Formateur engagé dans la prévention des addictions en milieu professionnel, je constate que beaucoup d’entreprises réagissent une fois qu’un accident lié à une consommation d’une substance psychoactive s’est produit.

Récemment, j’animais une formation dans une grande entreprise et je rencontre Antoine, un employé apprécié, qui occupe un poste à responsabilité.

Il raconte son histoire à l’ensemble du groupe quand, quelques années auparavant, il a plongé dans l’alcoolisme :

Antoine était manager, il travaillait dans des conditions stressantes et exigeantes, ce qui l’a poussé à chercher des échappatoires pour faire face à la pression. Malheureusement, il a rapidement développé une dépendance à l’alcool pour tenter de faire face à ses responsabilités professionnelles.

Au début, personne n’a remarqué les signes subtils de sa consommation problématique. Les collègues et les supérieurs attribuaient ses changements de comportement à la pression du travail. Mais petit à petit, les conséquences de sa dépendance ont commencé à se manifester.

Jusqu’au jour où lors d’une réunion avec des clients, Antoine est arrivé ivre et désœuvré. Son discours était incohérent, il passait à côté des points importants et son comportement était inapproprié.

Cet incident choque et met en péril la réputation de l’entreprise.
Plus grave, Antoine est en insécurité ainsi que l’ensemble du personnel et, potentiellement des tiers. Et pour cause, Antoine conduit un véhicule et dans le cadre de son activité, il manipule des matières dangereuses.

Dès lors, Antoine a dû commencer un chemin de rétablissement, il était en péril.
Nous sommes tous émus et touchés par son histoire.

Combien de situations similaires devons-nous vivre avant de prendre des mesures préventives ?

Combien de vies doivent être brisées avant que nous agissions ?

J’encourage chaque personne qui découvre ce message à réfléchir à leur rôle au sein de leur entreprise..

Créer une culture sécurité sur ce sujet qui inclut le soutien et l’accompagnement pour que les collaborateurs occupant des postes à risque se sentent autorisés de demander de l’aide ou d’alerter, est essentiel.

La prévention doit être une priorité absolue, afin d’éviter les conséquences tragiques d’une réaction tardive.

L’addiction est le fléau caché des entreprises.

La prévention est une responsabilité collective.

J’espère que mon message résonnera dans les esprits de chacun et incitera à agir avant qu’il ne soit trop tard.

Aujourd’hui, Antoine va bien, il est abstinent à l’alcool et il partage librement son histoire au sein de son entreprise pour tenter d’éveiller les consciences.

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